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Beaucoup de lucidité dans cette interview de V.Zelensky à The Economist.

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« Je dois être prêt, mon équipe doit être prête pour une guerre longue, et émotionnellement, je suis prêt »
 
« J’ai cette intuition, je lis, j’entends et je vois dans leurs yeux ‘nous serons toujours avec vous’ mais je vois qu’il ou elle n’est pas là, pas avec nous »
 
«La Russie elle-même est fragile. M. Poutine ne comprend pas que dans une guerre longue, il perdra. Car peu importe que 60 ou 70 % des Russes le soutiennent. Son économie va perdre »
Alors que l’Ukraine multiplie les frappes à l’intérieur de la Russie , les Russes vont commencer à poser des questions embarrassantes sur l’incapacité de leur armée à les protéger, « parce que nos drones vont atterrir »
 
« Si vous n’êtes pas avec l’Ukraine, vous êtes avec la Russie, et si vous n’êtes pas avec la Russie, vous êtes avec l’Ukraine. Et si nos partenaires ne nous aident pas, ils aideront la Russie à gagner.»
 
Si V.Poutine espère qu’une victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine de 2024 lui apporterait la victoire, il se trompe. Trump ne soutiendrait « jamais » Vladimir Poutine. « Ce n’est pas ce que font les Américains forts. »
 
 » Après de lourdes pertes initiales et une tactique hâtivement adaptée, les soldats ukrainiens ont finalement percé la première des trois principales lignes défensives russes dans la région de Zaporizhia. Une grande avancée est encore possible, insiste M. Zelensky : « Si nous les poussons depuis le sud, ils s’enfuiront ».
 
« Tapotant bruyamment sur la table, M. Zelensky rejette catégoriquement l’idée d’un compromis avec Vladimir Poutine. La guerre continuera « aussi longtemps que la Russie restera sur le territoire ukrainien », dit-il. Un accord négocié ne serait pas permanent. Le président russe a pour habitude de créer des « conflits gelés » aux frontières russes (en Géorgie par exemple), non pas comme une fin en soi mais parce que son objectif est de « restaurer l’Union soviétique ». Ceux qui choisissent de parler à l’homme du Kremlin se « trompent eux-mêmes », un peu comme les dirigeants occidentaux qui ont signé un accord avec Adolf Hitler à Munich en 1938 pour ensuite le voir envahir la Tchécoslovaquie. « L’erreur n’est pas la diplomatie. L’erreur est la diplomatie avec Poutine. Il ne négocie qu’avec lui-même »

Source : https://www.economist.com/europe/2023/09/10/donald-trump-will-never-support-putin-says-volodymyr-zelensky